La vie ! Qu'est ce qu'elle est surprenante ?! J'ai longtemps cherché les mots pour commencer le récit de ma vie. Je trouve que ceux là sont parfaits car, du haut de mes 26 ans, j'ai eu une petite vie assez pleine de surprises, d'incertitudes, d'évidences, de trouvailles et de problèmes; mais tellement belle à la fois avec tout l'amour qu'elle a su m'apporter et qu'elle m'a permis de trouver. Je n'ai pas toujours été facile à vivre. J'ai eu énormément de problèmes d'intégration pendant mon adolescence. J'étais, ce qu'on appelle, un génie, coincée, pourrie, gâtée et prétentieuse par conséquent. Le suis-je toujours ? Dur de trancher. Mais je trouve que la vie m'a bien changé tout comme elle change chacun de nous. Je me suis trouvée et me suis aimée. Grâce à un été. Cet été a tout bouleversé, il m'a transformé jusque dans ma vision des choses. Ma vie a alors pris un nouveau tournant. Je m'appelle Célia. Je suis née un 15 août, à Casablanca. L'histoire commence avant mes dix-huit ans. Je préparais mon bac. J'étais une férue de sciences. Du moins, je pensais l'être, je ne savais pas vraiment ce que j'aimais faire ni ce qui me passionnait. J'étais douée pour à peu près tout. Je suis fille unique. Enfin, c'est surtout l'impression que j'ai toujours eu. Sur mon livret de famille, vous pourrez voir que j'ai un grand frère, il doit avoir 6 ans de plus que moi. A l'âge de 18 ans, il a quitté le domicile familial, j'en avais à peine 12 ans. Ce départ avait été éprouvant pour moi. Je lui en ai toujours voulu ! J'ai un peu perdu foi en tout être vivant à ce moment là. Je me suis isolée du monde. Et par ennui, je me suis mise au chant, au piano, à la flûte ... Je faisais ces cours à domicile pour ne pas me mêler aux autres. Mon père était souvent absent pour affaires donc c'était ma mère qui s'inquiétait le plus pour moi. Mais je savais lui faire croire que tout allait bien. Je souriais tout le temps, tant que vos yeux brillent et vos dents sont à peu près visibles, vous pouvez faire croire à tout le monde que vous vous portez bien. Toujours un faux sourire, telle était ma devise. Je n'étais pas heureuse pendant cette période. J'avais un peu changé après mes seize ans, toute ma peine s'était transformée en haine et en mépris. J'avais du talent et j'étais beaucoup plus futée que les jeunes de mon âge donc je me croyais supérieure à eux. Je n'avais pas d'amis, aucun, je refusais de faire un effort pour les autres et je persistais à vouloir m'isoler de tous.
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