La Plume de Sara
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Chapitre 8

5/7/2020

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Je comprenais que c'était Yohan qui m'avait prise la main dans le sac. Ou plutôt les yeux rivés sur ses pieds dans ce cas. Je ne savais pas quoi faire. Je me tournai vers Baptiste en espérant qu'il puisse venir à mon secours. Mais il était en plein fou rire avec Lorie. C'est vrai qu'il est super doué. Il est tellement à l'aise avec tout le monde. Je l'enviais à cet instant-là. Je ne savais pas comment me sortir de cette situation perturbante et toutes celles qui vont s'y ajouter pendant ce voyage. Je me retournai pour affronter le regard de Yohan. Je décide de finalement lui sortir une demi-vérité. 
- Désolée, j'étais ailleurs. 
- C'est ce que je pensais. Ça t'arrive souvent. Moi, je préférerais que tu passes plus de temps ici avec nous que dans tes pensées.
- Je m'efforcerai de ne pas trop me laisser emporter par mon imagination alors. 
- Ça te donne quand même un petit quelque chose d'intrigant.
- C'est ce qui fait mon charme. 
- Je veux bien le concéder. Oui.
Nous nous cherchions un peu et je me laissais par moments prendre dans ce jeu de drague alors que je ne m'y connaissais point. Je commençais, cette fois, un peu à stresser. Et sans  attendre de me voir perdre mes moyens par notre petit échange, il trouva la manière de m'apaiser : changer de sujet de discussion. C'est simple. 
- Ces deux-là ont l'air de bien s'entendre, dit-il en me montrant Baptiste et Lorie de la tête.

- Oui, Baptiste donne cette impression d'être abordable, facile à approcher et ça a le don de mettre à l'aise les plus distants. 
- Tu fais allusion à toi ?
- Entre autres. Je ne suis pas la personne la plus sociable du monde, loin de là et même moi, je suis arrivée à parler aisément à Baptiste. Et dire que ça fait 3 ans qu'il est dans ma classe ! 
- Vous étiez dans le même lycée et vous ne vous connaissiez pas ?
- Je ne connais presque personne de mon lycée, mais j'aime pas trop en parler. Ça me fait passer pour une sorte d'alien. 
- Non, je comprends parfaitement. J'ai déjà vécu des moments où la politesse et le bon parler avaient quitté mon dictionnaire. 
Puis nous avions commencé à parler de notre repas, du circuit, des villes qui nous tentaient le plus. Yohan m'expliquait qu'en grand romantique, il voulait vraiment aller à Venise et qu'il était un peu déçu que Vérone ne fasse pas partie du circuit. Je lui avais révélé que Madrid était la ville où j'avais hâte d'être pour réaliser un petit rêve d'enfant, sans en dire plus. 
Je me rappelai du coup que j'avais une boisson sur la table que je n'avais toujours pas dégustée. Lui non plus d'ailleurs. Nous étions pris par notre discussion. Je tendis la main pour prendre mon verre de citronnade pendant qu'il me racontait leur réveil précipité ce matin-là pour aller l'aéroport. Première gorgée. Ark ! Ça pétille. Ce que je craignais arriva, Baptiste s'était trompé, ce n'était pas une boisson plate et mon corps réagit plus vite que je ne le prévoyais. J'avais recraché la gorgée de boisson et le T-shirt de Yohan en était recouvert. J'étais rouge de honte et de rage. Baptiste. Mort. Mes pensées n'étaient plus que mots, je n'arrivais plus à faire des phrases et à la vue de la tête de Yohan puis de Lorie, je n'arrivais même plus à faire des mots. Je me tournai vers Yohan et je commençai à trembler de gêne en essayant de marmonner ce qui, dans ma tête, ressemblait à des excuses. 
- Je... J'ai... Dé... 
Puis, j'entrepris de chercher dans mon sac un paquet de mouchoirs que je tendis à ma victime pour qu'il puisse s'essuyer les mains et les bras puis essayer de sécher son vêtement. J'en profitais pour lancer un regard noir à Baptiste. Ma gêne se transforma en blâme. 
- J'avais dit une boisson plate. 
- Calme-toi, ce n'est pas très grave. Et ce n'est pas la faute de Baptiste, tu as bu dans mon verre, répondit Yohan en se rapprochant un peu plus de moi. C'est moi qui avait pris une limonade.
Puis en se tournant vers les autres :
- Je vais aller changer de T-shirt et je suppose que Célia doit aller changer de pantalon et on revient. Ne vous gênez pas, vous aviez l'air de bien vous marrer. 

Je compris que je m'étais également mouillé le pantalon. Yohan s'en alla puis s'arrêta pour m'attendre. 
- Tu viens ? 
Sans répondre, je lui emboîtai le pas. Arrivés au niveau de l'ascenseur, il me rendit mon paquet de mouchoirs en en gardant un en main pour me sécher le menton. Je m'empressai de reprendre le mouchoir de sa main pour éviter ce contact. Il comprit aussitôt mon embarras et s'écarta un peu. En entrant dans l'ascenseur, je pris soin de laisser autant de distance que je le pouvais entre nous et d'éviter son regard. Cette distanciation m'aida à reprendre un peu le fil de mes pensées pour pouvoir m'excuser. 
- Je suis désolée Yohan, dis-je tête baissée. 
- C'est rien de grave, c'est ce que tu avais dit. Si c'est une boisson pétillante tu la recracherais et puis c'est marrant, ça nous fera de bons souvenirs. Il faudra juste qu'on demande à l'accueil de laver nos affaires. Je m'en chargerai, je te tiendrais au courant. Tu es dans quelle chambre ? 
- La 307, répondis-je en continuant à éviter son regard. 
En descendant de l’ascenseur, j'espérais que nos chambres étaient dans des directions opposées pour que je puisse enfin respirer normalement, mais je sentis sa présence derrière moi tout au long de ma traversée du couloir. Ces quelques secondes me semblèrent durer une éternité. J'avais envie de prendre mes jambes à mon cou, mais je ne voulais pas qu'il crie à la folle. Je m'arrêtai devant la porte de ma chambre, ouvrit la porte et sans dire un mot, filai à l'intérieur en claquant la porte. J'entendis ses pas s'accélérer puis une porte s'ouvrit plus loin dans le couloir. Je respirai enfin. En claquant la porte, j'avais réveillé Léa qui faisait une sieste. 
- Désolée, Léa. Je ne savais pas que tu dormais. 
- Ça va ? Tu es toute rouge. 
​- Rien, j'ai fait des miennes comme toujours, répondis-je en lui montrant la tâche sur mon pantalon.
- Tu vas devoir faire vite, tu le sais ? La réunion de présentation est dans 10 minutes. 
- Oui. 
Nous nous adressions la parole pour la deuxième fois. Nous ne nous sommes rien racontées mais nous restons polies entre nous et elle essaie de rester conviviale. Je fais la même chose aussi. Je me servis dans ma valise : un nouveau pantalon et un T-shirt basique. Je filai dans la salle de bains. Pas le temps pour une douche, je choisis de mouiller une serviette et de m'essuyer les cuisses, le ventre et le cou puis de me laver le visage. Je prendrai une douche plus tard. Je voulais juste éviter de coller. Je me rhabillai et réarrangeai ma coupe de cheveux. Un petit coup de baume à lèvres, et c'est bon. On toqua à la porte. Léa était déjà sortie, elle a peut-être oublié sa carte. En ouvrant, je me retrouvais  face à Yohan. Il s'était changé. Son T-shirt bleu lui allait mieux, il mettait en valeur la couleur de ses yeux. Il était encore plus beau, encore plus intimidant. Le souvenir de ma bêtise précédente me revint et je me sentit à nouveau toute gênée, je commençais à rougir et à avoir chaud. Je ne l'avais pas regardé droit dans les yeux depuis tout à l'heure. 
- Je suis aussi beau que ça ?, dit-il en rigolant pour essayer de me calmer. Si tu penses encore à tout à l'heure, tu n'as pas de quoi être gênée. Mais si tu penses au début de la présentation, tu as bien raison de t'inquiéter, on va être en retard. 
Je regardai l'heure sur mon téléphone. 16h05. Non, en retard dès la première activité, moi qui ai pour habitude d'être toujours en avance. 
- C'est en salle de conférence au premier étage.
Il me devança et j'essayai de le suivre à la trace. Il était plus rapide. Normal, il avait des jambes plus longues. Arrivés à la salle en question, nous nous installâmes à l'arrière pour éviter de perturber Victor qui était en pleine explication. Derrière lui une carte de l'Europe mettant en avant les différentes villes que nous allions visiter. Rome, Lisbonne, Vienne, LONDRES. Non. Je détestais cette ville, je ne voulais pas du tout y aller. Ça allait être la dernière ville à visiter. Peut-être que je partirai avant. Je vois une main à l'avant faire coucou dans ma direction. C'est Baptiste et Lorie. Nous leur faisons coucou en retour et continuons à suivre la présentation. Nous récupérons au fil de l'exposé de Victor des brochures résumant chaque point. Puis il nous explique que nous avons jusqu'à ce soir 21h pour décider des activités qui nous intéressaient sur les prochains jours à Barcelone. 
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